Poématique

Judicaël Eymard est un artiste visuel et céramiste français basé à Saint-Amand-en-Puisaye.

Son style artistique, nourri par la poésie et l’expérience du vivant, naît d’une relation physique et sensorielle à la matière. S’exprimer avec la matière n’est pas, pour lui, en faire un support, mais bien créer un dialogue intime avec elle. S’inspirer de la nature n’est pas répéter ses formes, mais respirer son élan vital. Créer, malgré sa part de subjectivité, demeure une manière d’être au service.

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Dans ses recherches, quatre formes récurrentes s’affirment : la pierre, le corps, le bureau et la colonne.

La pierre pour fonder ; le corps comme enveloppe terrestre, comme “pot” ; le bureau comme espace d’évasion, dont il aime comparer les voyages intérieurs à ceux d’un tapis volant ; la colonne comme signe d’élévation, d’une terre tendue vers le ciel — une verticalité où se perçoit la gravité comme force poétique.

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Son travail s’enracine dans la terre et la relation entre le geste, le feu et les cycles naturels. À travers la céramique, il explore la transformation, la lenteur et la mémoire minérale que portent les paysages. Chercheur attentif aux matières qu’il glane, il crée des émaux à partir des sols qu’il habite, révélant les nuances secrètes des lieux. Cette démarche a notamment pris forme à la Bergerie nationale et au domaine de Rambouillet, avec Le Foyer — une cabane en céramique cuite au bois et architecture vivante tissée de végétaux, œuvre-symbole de son rapport au territoire et à la communauté.

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L’art, pour Judicaël, est une poétique de l’expérience et de la rencontre.

Ses créations trouvent leur apogée dans des projets collectifs et partagés, où la transmission, l’échange et la dimension sociale sont au cœur du processus. Ses collaborations avec La Source Garouste ou Charlotte Poulsen à La Borne nourrissent ce désir de communion et d’apprentissage mutuel, où la création devient un acte d’attention au monde.

Du langage à la terre, de la gravité à la légèreté, son œuvre interroge la matière comme miroir de notre condition humaine.
Il se consacre à une recherche, tangible et intangible, autour de l’organisation du monde et de l’expérience sensible du vivant.

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De la terre éther, le voyage créatif continue…