
Œuvres-refuges

Genèse du projet
Œuvres-refuges
Des poèmes terrestres et mouvants prenant la forme d’abris
Œuvres-refuges est un projet de recherche et de création mené en lien avec la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et soutenu par la Région Île-de-France.
Conçu pour le Domaine de Villarceaux, il s’inscrit à la croisée de l’art, de l’écologie et du patrimoine, et interroge la manière dont une œuvre peut devenir à la fois sculpture, refuge et lieu de cohabitation entre les formes de vie.
Un art du paysage et de la relation
Cette résidence prolonge un désir profond : créer une œuvre qui ne soit pas seulement dans le paysage, mais avec lui.
Chaque intervention s’enracine dans les cycles naturels, dans une attention concrète au territoire et à ses habitants, humains ou non-humains.
En collaboration avec la LPO, le projet s’appuie sur le regard et le savoir des naturalistes afin que chaque œuvre réponde aux besoins écologiques du lieu.
L’art devient ici un mode d’habitation du monde, une manière de renouer avec le vivant par la forme et la matière.
Des abris entre terre, feu et vivant
Les œuvres-refuges prennent la forme de structures hybrides, entre land art et architecture vivante.
Elles sont réalisées à partir de matériaux collectés sur place — argiles, essences de bois, terres — et mêlent céramique cuite, terre crue et éléments végétaux.
Certaines s’élèvent comme des abris pour les oiseaux, d’autres s’enracinent dans la terre, offrant des micro-habitats.
À travers elles, l’art devient un geste d’hospitalité, une manière d’unir la main de l’artiste à l’ingéniosité du vivant.
Une mémoire vivante du processus
Chaque étape de la résidence — observation, collecte, dialogues, expérimentations — fera l’objet de carnets de recherche et d’archives partagées.
Ces traces, gardiennes de la mémoire du projet, permettront de faire rayonner la démarche au-delà du temps de création, et d’inspirer d’autres initiatives où l’art et la science œuvrent ensemble pour la préservation du vivant.
Médiation et transmission
Parce que la création trouve son sens dans le partage, le projet s’accompagne d’un travail de médiation mené avec la LPO, La Source Garouste et le Domaine de Villarceaux.
Ateliers, rencontres et expériences collectives invitent le public à expérimenter la beauté du vivant, à observer, construire et réfléchir ensemble.
L’œuvre devient un espace commun, un lieu de dialogue et d’éveil.
Vers une écologie poétique
En plaçant la création au service de la vie, Œuvres-refuges cherche à renouer avec une idée ancienne et pourtant urgente :
celle d’un art total, où la connaissance, la sensibilité et le soin se rejoignent pour redonner sens au mot monde commun.
C’est un laboratoire d’attention et de transformation, où la terre devient langage, refuge et promesse.

