Persona

Dans mon travail, le visage apparaît comme une empreinte multiple — à la fois mémoire, passage et métamorphose.
Chaque masque porte la trace d’une présence qui persiste : celle des ancêtres, des disparus, mais aussi celle du vivant en devenir.

Le masque, ici, n’est pas dissimulation mais seuil. Il évoque la persona du théâtre grec, ce visage offert à la voix, tout autant que le masque mortuaire qui retient l’image de ceux qui s’en vont. Il dialogue aussi avec le masque rituel, celui qui permet de s’effacer pour accueillir d’autres présences, d’autres souffles.

Dans cette série, le visage devient un territoire de réincarnation. Il se dédouble, se fragmente, se révèle — un espace où se mêlent le visible et l’invisible, la mémoire et le mystère.